Test De Noël 2014 : le rituel de fin de saison

Trail de Noël 2014, nouvelle édition pour notre binôme, Laurent fait une nouvelle entorse à son club de tri pour mieux se camoufler dans la foule, pas de maillot officiel. 

Le temps est doux, couvert et le sommet est dans la crasse, beaucoup d'équipes cette année car il n'y a plus de course solo et surtout comme le dit Julien il s'agit du championnat mondial interdépartemental, donc les warriors sont de sorties ! 

Après une nuit 4 étoiles dans un lit grand comme un terrain de Tennis (merci vous nous avez gâté !), on arrive un peu en avance, déjà beaucoup de monde à pied traversant Ollioules.

Laurent malin trouve une place en or, quasi sous l'arche d'arrivée (à 100m près), même en rampant on devrait rapidement atteindre la voiture à la fin de la course. 

L'échauffement est un prétexte pour papoter, Laurent connaît la moitié des traileurs Varois, l'autre moitié étant des Marseillais. 

Cette année, après un podium V1 en 2013, vu le niveau global, on la joue plus modeste, je sors de 2 mois d'arrêt suivi d'un seul mois de prépa. 

Laurent lui a stravaté un max de kom sur son territoire, il va être dur à déloger sur ses segments, il est malheureusement bien bloqué du dos avec en plus un diaphragme récalcitrant, bref on y va à la cool, d'après les reco on devrait faire au environ de 3h22. 

Tels de vieux briscards on se cale en 1ère ligne juste avant le départ, 1200 coureurs avec à la corde une densité de dingue, le départ est rapidement donné, on est déjà bousculé par la 2ème, 3ème ou 4ème ligne, notre départ n'est pas des plus efficace. 




nous dans la foule... (source ville Ollioule)
Ca joue des coudes, ça râle, ça rigole et un coureur éclate un rétro d'une voiture garée dans la rue principale… 

On reste bien sur la droite dans la montée de la Courtine, prudent, Laurent est à la sensation et moi je scrute mon cardio, on déconne avec Nico et son collègue, ce sera notre objectif de la journée finir devant eux. 

Devant nous Mister Camus est calé sur le rythme de son co-équipier, pas la peine d'aller plus vite. Arrivés à la bifurcation entre les 2 parcours, dans le même temps qu'en 2011, on entame une partie plus intéressante, Laurent m'a prévenu que ça allait bouchonner. 

Nico et son co-équipier me doublent en me demandant où est Laurent, je leur réponds "devant". Laurent les connaît bien et devine la suite de la course, on n'a pas de soucis à se faire. Dans les bouchons on croise des coureurs avec lesquels on papote un peu, des ultratraileurs (l'un est récent finisher de la Diag' et l'autre Sénateur du TOR). Je m'éclate sur un rocher en essayant vainement de doubler des coureurs, ça ne ressemble à rien… 

Plus tard, on fini par rattraper Nico qui invite son co-équipier à lui passer devant, je l'en remercie, on ne les reverra plus. 

Laurent passe devant pour relancer dans la montée il y a un peu plus d'espace entre les coureurs et certains commencent à souffrir. On arrive sur le Croupatier en retard sur ce que l'on avait prévu mais on se refait la cerise jusqu'au Col de Garde où l'on rattrape notre retard sur les prévisions (2min 15s d'avance). 

S'en suit la montée du Mont Caume, où l'on double pas mal de monde notamment S Camus et son co-équipier qui fait une pause pipi, quelques équipes sont équipées d'élastiques pour se tracter, on grimpe assez bien et là haut sur la route du Caume on est cueilli par un vent froid, une pluie fine et le brouillard. Ambiance qui me rappelle le Pays Basque, on suit les marques au sol sur les rochers glissants, sur ce parcours en forme de colimaçon, il est temps de redescendre pour s'abriter dans le maquis.

les ultratraileurs (sources TDN)
Laurent m'annonce le début du segment de la descente du Caume, j'y vais pour tâter un peu du kom, il me met en garde, un peu trop confiant j'attaque et me tord assez fort la cheville droite…obligé de calmer le jeu quelques minutes avant de pouvoir renvoyer.  

2nd et dernier ravito peu avant la montée du petit Gaz, Laurent me rejoint, son estomac est bloqué, il n'arrive plus à s'alimenter, la fin sera dure, malgré cela on grimpe bien et en haut du Petit Gaz, 20ème km on a 6min d'avance sur nos prévisions. 

Dans cette montée raide, tout le monde marche, j'interroge  un coureur sur ses belles chaussures, il me répond sympathiquement et fini par s'essouffler, on en profite pour le doubler…  

La suite se fait à bonne allure, sans être à bloc, on se suit, on retrouve la bifurcation du petit parcours, reste 4km (7min 20s d'avance sur les prév), 

Laurent grimace un peu, son estomac et son dos le freinent déjà depuis pas mal de kilomètres. Ca en devient pénible pour lui, on fini donc en jouant au yoyo avec les autres équipes, satisfaits d'en finir avec cette 4ème édition dans les temps prévus. 28,4km et 1580md+ en 3h22.  

Finalement pas si roulant que ça et malgré les soucis et la météo, on réalise notre meilleure allure au km, comme quoi on a de la marge.  Malgré la masse de coureurs, l'ambiance en fin de course est toujours cool, certains arrivent épuisés la bave aux lèvres. 

Laurent refait la course avec ses collègues, assoiffé je bouffe 2 carreaux de chocolat, ça me perdra… 

les Zavions (source TDN)
On se change pendant que Nico arrive, puis ce sera le duo d'ultra-traileurs qui nous salut. On croise Ju le coach (3ème), au classement affiché, on est la 43ème équipe, le speakeur nous annonçait dans les 25ème.   

Voilà, donc bilan bien remis de ma thrombose et les deux mois d'arrêt forcés sont désormais positifs. On se dit que l'on ne fera peut être pas une 5ème édition alors ce sera peut être une chasse aux kom par temps sec, à suivre.

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