Indo 2018
Etape 1 : atteindre Watu Karung (51h30 de voyage enfin surtout de transit)
Trajet avant de quitter Genève : 9h dont 5h50 d’attente
Lundi 9 juillet, bonne nouvelle, Juju nous a réservé un logement à Watu Karung avec un taxi qui viendra nous chercher à l’aéroport de Yogiakarta ! On est soulagé car le voyage va être long et l’incertitude de trouver un taxi et un logement nous stressait.
On finit les bagages,
changement de palmes pour gagner du poids. Le sac de planches ne doit
pas dépasser les 15kg pour ne pas payer du supplément sur Air Asia.
Couchés tard vers 23h,
réveillés le 10/07 entre 1h45 et 2h. JB est là à 2h25, Il nous
emmène à Crolles dans sa nouvelle voiture ça nous change du break
rouillé. Il nous rend un sacré service et nous évite de laisser
une caisse à Crolles. (1ère étape : ok).
Déposés à 2h55, le bus
est en retard, il arrive à 3h26. Après un passage à Chambéry, on
arrive à l’aéroport de Genève à 5h06. (2nde étape :
ok).
Juju nous imprime les billets sur une borne. Dire que j’ai stressé pour l’enregistrement en ligne…
Juju nous imprime les billets sur une borne. Dire que j’ai stressé pour l’enregistrement en ligne…
6h30, enregistrement du sac de bodyboard (Ras 14,8kg sur la balance, pour Finnair limite : 23kg on est large). 1 seul sac en soute et 4 sacs à dos en guise de bagage à main, on est light et mobile pour les scooteurs.
Ensuite, on passe le
contrôle de sécurité, le premier d’une très longue série
durant ce voyage. Céline déclenche deux alarmes, ses habits sont
trop propres et sentent trop le parfum et la lessive !
On passe en zone d’attente, l’avion décolle à 10h55… 9euros pour 2 bouteilles de 500ml et oui nous sommes bien en Suisse. Juju dort sur le sol et Tiago joue à la plaquette.
Atterrissage à Helinski
à 14h50 (3ème étape : ok) + 1h par rapport à la
France. Le temps est maussade, Juju et Tiago n’ont pas aimé le
sandwitch à 6e dans l’avion. Ils font péter le Burger
King. Beaucoup de monde mais calme. Des télévisions diffusent du
tennis, on espère qu’il y aura la demi-finale de world cup à 21h.
Tiago se lance pour demander en anglais du ketchup à la
caisse (petite victoire) !
Avant la demi-finale, on
découvre que notre avion pour Singapour partira avec 3h35 de
retard !!
Notre marge horaire
diminue fortement car au lieu d’être à Singapour pour 16h40 avec
le 3ème avion à 22h, on devrait maintenant atterrir à
20h10. Les agents de l’aéroport d’Helinski ne connaissent pas le
Terminal 4 de Singapour où l’on doit prendre l’avion pour
Jakarta…pas rassurant pour savoir si on a temps de changer de
terminal.
Comme on doit atterrir au
terminal 1 et repartir du terminal 4 et qu’il faut passer par le
terminal 2 via le skytrain et un bus… on commence à se dire que ça
va être chaud de récupérer le sac de planche et de refaire tout le
circuit d’enregistrement et de contrôle…
On prend la décision de se séparer à Singapour, Juju ira récupérer le sac de board et ira au plus vite au terminal 4, au pire il prendra un avion le lendemain pour Java et on l’attendra à Yogiakarta et tentant de faire attendre le taxi. Nous 3 irons directement au T4.
En attendant, nous sommes
en transit dans cet aéroport d’Helinski pendant 12h40. Juju et
Tiago s’occupe comme ils peuvent avec les chariots et chaise
roulante, on regarde un peu la demi-finale France – Belgique.
Faudra voir la finale.
Un Finlandais explique à
Juju qu’il a pu changer de billet, on tente une compensation
financière, à 2 guichets, on espère un remboursement de billet
pour ces 3h35 de retard (nouvelle règle Européenne). Pour le
moment, on obtient uniquement des bons d’achats 27e
chacun valables 2 jours…
Transit speed à
Singapour pour rejoindre Java
On finit par décoller à
3h30 le 11/07. 11h d’avion, on gagne 35min sur les prévisions, ce
qui donne de la marge pour le 3ème avion. Le vol s’est
bien passé, Juju et Tiago ont dormi et raté le 1er
repas.
Céline et moi ne dormons pas assez, trop occupés à regarder les films, les caméras extérieures de l’avion et l’avancement de l’avion sur la map monde (4ème étape : ok).
Céline et moi ne dormons pas assez, trop occupés à regarder les films, les caméras extérieures de l’avion et l’avancement de l’avion sur la map monde (4ème étape : ok).
Dans l’aéroport, on
laisse Juju partir à la recherche du sac de planches dans le T1 en
espérant le retrouver dans l’avion pour Jakarta. On file au T2 via
le skytrain et au moment de sortir pour prendre le bus pour le T4, la
douane nous bloque, on doit passer par le service d’immigration car
nous sommes sur le territoire de Singapour et plus en transit…
direction le T3.
A la douane, il faut
remplir le formulaire que nous avons refusé dans l’avion (on
aurait gagné du temps, si on avait compris). Ils ne comprennent pas
pourquoi nous sommes au T3 sans bagage en soute alors que nous
arrivés au T1…pfff compliqué à expliquer que c’est Juju qui
est resté seul là-bas.
Bref, on doit courir pour
récupérer pour atteindre le T4 via le T2 puis le fameux bus…en
sortant de l’aéroport climatisé on prend en pleine face la
chaleur humide ! Outch la vache on retourne dans le bâtiment.
On repasse, les contrôles de bagages, on envoi des sms à juju pour
le tenir informé. A l’enregistrement, on découvre le sac de
board, Juju a donc été plus rapide que nous ! Bonne nouvelle
nous sommes à nouveau réunis après 1h20 de course.
Beaucoup de stress, pour
finalement attendre 1h dans l’avion pour Jakarta sans explication
entre 22h et 23h…
1h40 plus tard, nous
atterrissons à Jakarta. 5ème étape : ok. Céline a
voyagé avec un roteur bruyant ! On doit changer d’heure
il est encore 23h40 le 11/07. Le sac de bodyboard a été ouvert, il
manque deux bricoles (prise usb et poignée gopro), un leash de
bodyboard traine sur le tapis roulant…
Le message d’accueil du
commandant de bord dans l’avion est le même que pour Singapour
« vous feriez beaucoup de tort à l’Indonésie à faire du
trafic de drogue, c’est un délit condamné à mort… bienvenue en
Indonésie »…
On passe la douane pour
rentrer à nouveau dans le T3 afin de chercher notre vol. On nous
indique que nous sommes dans le terminal international et que l’on
doit sortir à nouveau pour prendre un bus afin d’aller au T2…
Dehors, il fait chaud, la
première navette nous refuse car pleine, on a été trop lent pour
monter. La 2nde nous emmène au T2 après un tour de 45
min et déjà 2h à tourner dans cet immense aéroport, moins
pratique que Singapour…
Il est 5h35 quand notre
4ème avion s’envole. Nous atterrissons à Yogyakarta à
7h, on descend sur le tarmac à pied, il fait chaud. (6ème
étape : ok). Le taux de change dans l’aéroport est à
16100rpi pour 1e. Sur internet, il est à 16800rpi. Comme
le disent des français qui passent devant nous, ce n’est pas
avantageux. Ils l’ont vu ailleurs à 16500rpi.
La voiture est
climatisée, Eko est sympa, il nous emmène dans un bureau de change,
on change 1000e pour 16400rpi. La circulation est
infernale, des scooteurs dans tous les sens, des animaux etc…
3h30 plus tard vers 11h
du matin, Eko nous dépose au Sakestone après 51h30 de voyage.
Etape 2 :
surfer Watu Karung et visiter les temples
Watu Karung : petit paradis pour le bodyboard
La chambre est trop petite pour 4 personnes, on en prend une seconde. La première à la clim’ à 17°C, bien fraiche !
L’ambiance est
détendue, l’accueil vraiment sympa. Juju et moi allons faire une
petite session où je commence une nouvelle approche « aller à
l’eau sans prendre de vague… ».
Contrairement à Juju qui a bien géré le repos, je suis cramé car pas dormi pendant le voyage… 1h15 complètement bloqué dans l’eau, le corail qui apparaît ne m’invite pas à tenter de prendre une vague, je suis bien trop lent au take-off ! Juju lui entame bien et prend déjà ses premiers tubes…petite déprime pour moi ! pfff ça va être chaud.
Contrairement à Juju qui a bien géré le repos, je suis cramé car pas dormi pendant le voyage… 1h15 complètement bloqué dans l’eau, le corail qui apparaît ne m’invite pas à tenter de prendre une vague, je suis bien trop lent au take-off ! Juju lui entame bien et prend déjà ses premiers tubes…petite déprime pour moi ! pfff ça va être chaud.
Juju est très vite à
l’aise à l’eau, il discute avec tout le monde et prend pas mal
de vagues. Je suis plus réservé, le spot est assez exposé au
corail. On finit la session à 2, Juju m’encourage « je ne
sors pas de l’eau, tant que n’as pas pris de vague », mais
je bloque complet, la marée est très basse…trop.
Au Sakestone, deux
surfeurs californiens de San Fransisco et un bodyboardeur Chilien
d’Iquique avec sa copine australienne sont bien sympas avec nous.
Mauro connaît Italo, le chilien que Juju a rencontré au Portugal et
qui lui a conseillé le sakestone, lui-même conseillé par Mauro !
Le monde est petit.
L’am je fais la sieste
avec Tiago, Céline nous réveille à 17h07 pour que l’on aille à
la plage avant la nuit, qui tombe vers 18h. La marée est trop basse
pour que Tiago puisse nager, il y a encore des vagues mais je suis
encore fatigué. Juju y es à nouveau après avoir fait une session à
black sand avec les californiens.
L’ambiance est cool
dans l’eau et en dehors, peu de monde (moins de 10 au pic, souvent
2) ce qui facilite les échanges. Le spot de Watu K est idéal à
condition d’être en forme !
Le premier repas du soir
est excellent, ce seront les meilleurs du voyage ! Comme nous
sommes en pension complète, on y passera un très bon séjour. Les
jus de fruits mixte au fruit du dragon sont aussi très bons.
La première nuit, nous sommes couchés à 20h30, complètement HS. Juju et Tiago dormirons 17h ! Je pars me rattraper sur le spot à 10h50, enfin quelques vagues et tubes sur la gauche, quel régal. Je retrouve Morgan et un groupe de très bons bodyboardeurs plus à l’aise pour prendre les grosses vagues. Morgan nous dira plus tard avoir vu un serpent de mer au pic…
Nos journées sont
courtes, elles sont rythmées par les repas qui sont l’occasion
d’échanger avec les autres surfeurs et bodyboardeurs, les sessions
sur la gauche, la plage de black sand où Tiago peut jouer dans la
rivière.
Mauro annonce que 4
trains de houles sont prévus dont la « houle du siècle »
qui va enflammer l’Indonésie soit en saturant les spots soit en
donnant des vagues jamais vues aussi grosses et tubulaires. Il part
pour Nias dans les jours qui suivent.
En attendant, on se remet
du décalage horaire. Les repas sont délicieux tout comme les jus de
fruits. Seul le chant du muezzin à 4h20 du matin fissure notre
sommeil.
Les Javanais sont très
accueillants, ils nous prennent en photo, on sera invité à Black
Sand à prendre l’apéro à base de noix de coco et gâteaux. On
rentre souvent de nuit, oubliant toute consigne de sécurité, on est
en confiance ici.
Malgré le fond corallien
coupant, on surf jusqu’à la nuit, les serpents marins ne nous
inquiètent pas plus que ça, ni les méduses absentes ici. Juju se
fait son premier tatoo sur le corail et laisse aussi sont short.
Mauro nous propose d’aller à une cascade un matin en attendant que le spot se cale bien, nous partons nous 4 avec Mauro, Kenny et Christian. Sur la route, on croise un serpent. Eko le taxi nous emmène sur le spot et nous attend, nous laissant plonger dans le bassin de la cascade. L’endroit est très sympa.
L’am, la houle est bien craignos, Mauro casse un leash sur un barrel déferlant sur trop peu d’eau pour moi, cela ne m’inspire pas confiance,… 2nde session sans prendre de vague. A l’inside, le Réunionnais prend des photos avec de l’eau à peine au-dessus des genoux. Il y a deux patates en fin de vague.
Le 14 juillet, la houle rentre laissant juste un créno court le matin que nous avons loupé, le spot sature et ne semble pas tenir la taille. Black Sand non plus, la vague est grosse et ferme, elle permet à Julien et Morgan de se faire un peu peur dans le courant. Le spot de Pacitan (la gauche de Pantzer) ne tient pas la taille (info en directe de Mauro avec une personne sur place).
Mauro, Kenny et Christian
finissent par quitter, Watu Karung, ils partent à Nias via Bali pour
profiter de la houle, ensuite ils iront à Sumatra. De notre côté,
on prend des billets pour Bima, direction Sumbawa, Morgan nous suivra
via Bali.
La finale de la coupe du monde est une opposition entre nous 4, Morgan et le patron du Sakestone contre un Australien (1er surfeur ici, installé depuis plusieurs années), un Réunionnais, tous les 2 relativement racistes… Le patron gagne son pari grâce à la victoire de la France.
Julien a un nom pour son
spot de Sumbawa : Tiger Bay, à cause de requins tigres aperçus
par des Australiens qui auraient surfé le spot (dixit le Réunionnais
bien perché depuis qu’il a trouvé Watu Karung, il y a quelques
années à partir d’une couverture d’un mag).
Le 16/07 on part tôt
pour Yogyakarta, Eko nous permet de visiter les deux temples de
Borobudur et Prambanan, il attendra toute la journée jusqu’à nous
laisser dans un logement après plusieurs visites d’hôtels et
guest house. On lui laissera un peu plus que convenu sans savoir s’il
est satisfait, trop timide, il ne dit rien.
Les temples boudiste et
hindouiste sont bien conservés, la visite de Prambanan est faite par
des étudiantes voilées qui le font pour pratiquer l’anglais,
elles refusent d’être payées.
Borobudur et plus restreint, la visite est vite faite, plus de visiteurs ici, les vieilles pierres s’est sympa mais on commence à fatiguer avec cette chaleur.
Le logement n’est pas
top, pas de fenêtre seul une ouverture par le toit de la salle de
bain. A Yogyakarta, la chaleur est plus lourde, les odeurs de
solvants de laverie, le bruit du chantier, les chants des Muezzins,
la circulation, rendent les deux nuits passées ici plus que moyenne.
La ville est décrite
comme étant l’âme de Java, c’est possible, on ne peut pas
juger, c’est vivant, le palais du Sultan ferme trop tôt pour nous
permettre une visite. On fait un peu de shoping, en marchant ou en
calèche pour acheter notamment une poignée de gopro.
Nous tenterons d’approcher le volcan Merapi. Le tarif, pour les étrangers est de 151000rpi contre 6000rpi pour les Indonésiens… pour un accès limité à cause du niveau d’alerte. On sortira des limites de sécurités pour atteindre un belvédère mais la brume nous empêchera de l’apercevoir.
Etape 3 :
central Sumbawa
On part en matinée de
nuit pour l’aéroport, on part pour Sumbawa via une escale à Bali.
On aperçoit le spot de l’aéroport de Denpasar et au loin Uluwatu.
A Bima, il fait très
chaud par rapport à Java. L’avion se vide de surfeurs que l’on
retrouvera sur les spots de Lakey’s. Un panneau nous informe que
les chiens ont la rage.
Les taxis se sont organisés pour un tarif commun de 800000rpi (soit le double de Java), ce qui devrait les calmer, c’est tout le contraire, on change plusieurs fois de chauffeur, chacun se disputant les clients et on se retrouve dans une voiture sans savoir où est passé notre ticket… sur la route, il faudra que Julien s’explique par téléphone pour confirmer notre paiement…
Sur la route, quelques
macaques, le paysage est plus aride, les habitations sont plus
précaires, l’île est plus pauvre. Ici on ne fait pas de photos
avec les locaux.
Le taxi nous amène à Hu’u (Lakey’s), après négociations menées par Julien et Céline on se pose au Belumba. Logement bien déglingué mais chambre unique avec 4 lits avec moustiquaires. Seul le petit déj est servi pour le reste on doit aller dans les warung alentour pour un mie ou nasi goreng.
On prend 3 scouteurs à
l’hôtel pour se déplacer. Dès notre arrivée, un local nous
emmène faire le tour des spots jusqu’à Périscope où mon
scouteur tombera en panne… 10 bornes c’est long, heureusement un
local me proposera de me pousser avec son scouteur, bien sympa, je
remercie au retour, il me réclame de l’argent dommage, je n’ai
rien pour lui…
Notre guide, photographe
sans appareil photo nous propose de nous prendre en photo avec notre
appareil… et nous réclame 200000rpi pour la balade… sympa
Lakey’s !
Ici, faut être matinal,
se lever avant le soleil pour être au plus tôt dans l’eau car le
vent se lève rapidement vers 9h, il a déjà tourné.
La houle est assez grosse
les premiers jours, seul la gauche de Nungas tient la taille, les
séries à 3m ouvrent, on se prendra une série à 4m Julien hésitant
à partir et moi échappant de peu à me la prendre sur la tête…
la vague est bien longue.
Le fond est moins coupant
que Watu, les vagues sont plus adaptées au surf, du coup, au pic il
y a plus de surfeurs ici.
Au sud de Cobelstone, les
spots ont tendance à fermer, la houle est trop grosse et sont dans
le vent. Cobelstone est très joli en photo (un Warung géré par
ancien photographe est couvert de grands poster) moins bien en vrai,
il ne fonctionne pas le jour de notre passage.
Lakey’s Peak est le plus constant, Julien prendra beaucoup de vagues même en condition on-shore, gauche comme droite donnent des vagues bien creuses. C’est aussi là qu’il y a le plus de monde et le niveau le plus élevé. Périscope ne fonctionnera pas trop de vent la plus part du temps. Je resterai souvent sur la gauche tranquille de Nungas, qui même avec de la taille ouvre sûrement.
Lakey’s Pipe est une
gauche qui creuse sérieusement à un certain moment de la marée,
les surfeurs partent souvent très à l’intérieur, limite à
contre pic pour s’assurer la priorité, rendant le spot pénible
même à moins de 10… un matin, les conditions seront très creuse,
2 surfeurs et quelques bodyboardeurs prennent les plus grosses et
creuses. 2,5m très creux qui ne pardonnent pas les hésitations et
erreurs de timing ou de placement… un bodyboardeur de Sidney charge
comme une mule tout en ayant peur, Julien s’en sort bien aussi…
je reste en retrait admirant le spectacle, mon instinct de
conservation l’emporte…
Les alentours ne sont pas
folichons, le vent on-shore rendant le surf pas top l’am et un
lagon pauvre en poisson et en corail (à cause de la pêche à la
dynamite ?). Morgan nous a rejoint avec un allemand et un
japonais rencontré en chemin.
On décide de partir pour
aller sur la côte ouest de Sumbawa. Après une dernière session
matinale, on rend les clefs de la chambre, on nous demande de payer
la nuit supplémentaire déjà payé la veille… embrouille, nous
avons payé un mec qui ne travaille pas à l’hôtel…mais
uniquement pour les scooteurs … après nous avoir menacé d’appeler
la police, bloqué notre taxi, s’être braqué avec le mec à qui
on a donné les 400000rpi (lui revendiquant avoir reçu 300000rpi),
on finit par aller voir le vieux boss, qui annonce que l’on peut
partir !
Etape 4 :
ouest Sumbawa
Retard d’une 1h, nous
voilà partis vers 11h20, le chauffeur nous annonce 9h pour 368km de
route… ça nous fait arriver à Yoyo’s vers 20h de nuit donc et
sans réservation…
Il roule vraiment comme
un débile, à bloc avec coup de freins intempestifs qui rendent
Tiago malade, on fait une pause repas sur la côte nord. Julien et
Tiago mangent avec les doigts pour jouer les locaux. On choisit son
poisson dans le bac à glace avant qu’il ne soit grillé.
16h40, on a fait 200km en
5h20… je donne 700000rpi au chauffeur pour qu’il fasse le plein à
Sumbawa Besar.
17h44, reste 100km à
supporter la conduite barjo… on ne peut pas s’endormir, trop
secoués et trop flippés.
18h10, il fait nuit lorsque le taxi déboule dans un carrefour plein de piéton, scooteurs, vaches et autres animaux… il ne peut pas éviter deux scooteurs qui s’engagent, il les percute violemment, on pense au pire au son du fracas !
Plus de peur que de mal (visiblement) l’un des blessé nous sert la main, heureux de croisé des Français (pas rencunier le mec), on finit au poste de police à jouer au foot avec des gamins, bouffés par les moustiques aux doux chants des muezzins survoltés !!! Ensuite c’est passage au garage pour redresser la carrosserie …2h plus tard on reprend la route enfin… Le chauffeur me dit bien s’en sortir car il n’a tué personne (et oui un pays avec la peine de mort, ça ne doit pas rigoler avec ce genre d’accident…).
22h30 on arrive à
Yoyo’s, le Taksi refuse de nous déposer à Supersuck à cause de
la piste défonçée. Le Rastung Hotel après une négociation féroce
de Julien finira pas être notre point de chute qui se révèle être
le meilleur coin du voyage… le logement est top, la vue sur la baie
est incroyable, l’endroit est propice à recharger les batteries.
Supersuck et Scar Reef les bien nommées
La baie de Yoyo’s comme celle de Tropical reçoivent trop bien la houle, ça sature avec celle qui frappe l’Indonésie, on doit aller sur des spots de replis situés plus au nord.
Et les spots de replis
ici sont les parmis les meilleurs du monde : Supersuck et Scar
Reef sont deux gauches tubulaires hypnotiques ! Les
bodyboardeurs sont majoritaires ici, plusieurs viennent d’Australie,
le niveau est élevé. Certains restent ici plusieurs mois
complètement captivés par ces vagues, c’est vrais qu’elles
nécessitent un apprentissage pour arriver à se caler sans se faire
démonter car la sanction est vite venue.
Supersuck est magnifique
de la plage, le tube ouvre et semble simple, dans l’eau c’est
tout l’inverse, la vague se révèle dangereuse. Les surfeurs qui
tentent de tuber et se font rattraper pour les sections payent cher
les gamelles terrifiantes qu’ils se prennent.
Il y a des blessés à chaque session, Céline et Tiago verront un surfeur porté par 4 autres avec une fracture ouverte au tibia… les coupures sur le dos, Morgan se fera 12 points de sutures (les 5 jours avant remise à l'eau se transforme en 3 semaines, fin du surf trip). Personne n’échappe au corail. Il n’y a pas de fond.
Il y a des blessés à chaque session, Céline et Tiago verront un surfeur porté par 4 autres avec une fracture ouverte au tibia… les coupures sur le dos, Morgan se fera 12 points de sutures (les 5 jours avant remise à l'eau se transforme en 3 semaines, fin du surf trip). Personne n’échappe au corail. Il n’y a pas de fond.
5 sessions sans prendre
de vague, à naviguer vers le pic sans prendre de vague, il faut
savoir quitter la vague avant la fin qui est la moins profonde et
surtout pour éviter la section qui est la plus rapide ou accepter de
se boiter avec le risque de blessure… Julien engage fort jusqu’à
la sanction mais il y reviendra pour profiter jusqu’à marée basse où
il finira seul, notamment un soir où un requin à pointe noire
sautera en dehors de l’eau avec un poisson dans sa gueule.
Je suis plus prudent, sans doute trop, je pense souvent à ce proverbe persan "Le meilleur qu'on puisse ramener du voyage, c'est soi-même, sain et sauf".
Comme à Lakey’s les
tortues sont présentes au pic mais de plus gros poissons passent
sous nous dans l’eau, je pense à des raies … Julien verra deux
ailerons là où se mettra à l’eau.
L’autre spot, Scar Reef
me paraît plus impressionnant, car plus loin de la plage, il faut
près de 30min pour sortir du lagon et se placer au pic. La vague
tient la grosse houle et déroule telle une locomotive, le premier
jour on verra seulement un surfeur en tracté sur des vagues proches
de 4m. Des bodyboardeurs réunionnais nous diront que le spot peut
être plus cool dès 2m.
Vu la distance en
scooteur depuis Yoyo’s on s’arrêtera à Supersuck, la vague est
dingue, difficile d’y resister.
On fera une session à
Yoyo’s en se faisant brassé par le courant tourbillonnant et
déboiter par le spot. Tropical est plus cool, un requin m’approche
dans l’eau sans sortir son aileron. Julien y fait du surf et verra
un Varan sur la route.
A Supersuck on rencontre
d’autres bodyboardeurs Français qui voyagent seuls.
Kenawa et Pasaran
Pour mieux profiter des
fonds marins on demande conseil aux locaux du Rastung pour aller sur
une île, ils nous conseillent, d’aller à Porto Tano négocier
avec un pêcheur pour aller d’abord sur Kenawa y manger puis
d’aller dormir à Pasaran où il y a des bungalows. « vous
pouvez pêcher, le poisson est super bon ! ».
Julien pense d’abord
qu’il s’agit de Kanawa, un îlot situé à côté de Komodo. Pas
grave on se laisse tenter par le plan.
Le matin encore dans nos
lits, la terre tremble pendant quelques secondes.
On négocie avec le
pêcheur via le traducteur des portables. Il nous dépose sur Kenawa,
le lagon est splendide, le corail est magnifique de toutes les
couleurs et formes. Un vrai aquarium en pleine nature, Tiago verra
une tortue. L’eau est limpide et chaude, environ 27°c.
On mange un plat à base
riz et refusons d’en garder pour Pasaran…
A 17h, le pêcheur nous
laisse sur le quai, on marche tranquille et commençons à réaliser
qu’il n’y a pas de warung ici (et merde le riz…). On trouve un
bungalow dont une fenêtre est ouverte. Ils sont sans mobilier, on
dormira directement sur le parquet…
L’île n’est pas
déserte, on réveille 2 jeunes gardiens qui ne s’attendaient pas à
voir débarquer 4 touristes ici… terrifiés ils nous laissent
occuper le bungalow et leur prendre un bidon d’eau…
Le soir, la nuit tombe
lorsque le bruit d’un moteur de bateau attire notre attention, puis
ce sont les frontales de 7 hommes qui viennent nous voir…ils nous
interrogent sur notre présence, nous indique que ce n’est pas
offert au touriste, il faudra donc payer un peu les gardiens
50000rpi. Rien de bien méchants, mais sur une île loin de tout, on
a eu un peu chaud…
Pas de vagues sur la
barrière de corail, mais des poissons à foison dans l’eau.
22h plus tard, le pêcheur
a tenu parole, il nous ramène à Porto Tano… il nous trouve un
taksi, un jeune, qui finira dans le coffre de la voiture remplacé
quelques kilomètres après notre départ, par un taré, qui me
balance sa casquette sur les jambes sans nous dire bonjour.
Enfin, il nous ramène
sans casse à fond de balle au Rastung Hotel. On retrouve avec
bonheur le confort du logement, lit king size, douche chaude !
Dernières sessions avec le retour via Lombok
On découvre sur
internet, que le tremblement de terre a frappé Lombok avec 17 morts.
Les jours suivants seront
occupés entre des sessions avec tubes à Supersuck, des repas à
Maluk, quelques explorations au nord et sud de Yoyo’s.
Un
jour à l’eau avec deux autres français, on entendra une sirène
durant 10min avec un son continu, on finit par se demander si ce
n’est pas pour un Tsunami ou un accident à la mine, « si
c’est un tsunami, l’eau doit se retirer avant… » cool
donc pas de panique on reste dans l’eau. Le soir, des indonésiens
nous confirmeront qu’il s’agit de la sirène pour le tsunami…
Le rythme est cool, on
s’habitue à circuler en scooteur, j’achète des lunettes pour la
nuit car si Julien peut exposer ses blessures causées par le corail,
de mon côté j’ai juste pris une grosse mouche dans l’œil qui
m’a séché pendant 24h, c’est beaucoup glorieux, heureusement,
l’honneur est presque sauf avec un choc sur le corail (mais sur une
petite vague, donc un peu ridicule quand même !).
Notre dernière session à
Supersuck est folle, le vent off-shore souffle fort, il ralentit le
déferlement de la vague, du coup, elle ouvre bien plus, l’occasion
pour moi de prendre un tube long, ça me refait …
La houle est de nouveau en hausse, bien pour le spot mais pas pour les ferrys. Au port de Benete on nous indique le vendredi qu’il n’y a pas bateau pour le we. Il n’y aurait pas de bateau à Porto Tano, non plus… ce qui signifie de prendre un avion à Sumbawa Besar…
Finalement le vendredi soir, on nous conseille de partir le samedi matin via le speedboat de Benete, car il n’y aurait qu’un seul bateau ce we. Notre avion étant le lundi, on doit assurer le coup et donc faire une croix sur une très bonne session à Supersuck…
En 1h30 on se retrouve à Lombok, au port de Pelabuhan Kayagan. En 2h on se retrouve à Kuta, station balnéaire en mutation, Julien hallucine sur les constructions réalisées en 1an. On prend le même logement que l’année passée.
L'après-midi on file à
Mawi spot de surf qui sature dans une jolie baie, dommage pour les
vagues même si des surfeurs sont à l'eau, on est pas inspiré
surtout en repensant à Supersuck.
On est en mode fin de
voyage, pas vraiment énervé déjà un peu nostalgique. Tiago en
profite pour se baigner dans un bassin naturel, Julien soulève une
pierre pour l'éclabousser, dessous un serpent de mer, mortel
biensûr, mais faut pas s'inquiéter, il paraît que leur machoires
sont trop petites et qu'ils ne peuvent mordre que la peau entre les
doigts,...
Le soir on rentre avec
des scooteurs toujours aussi pourris en matière d'éclairage, celui
de Julien et de Tiago n'a pas de phare à l'avant...
La mauvaise nouvelle c'est cette mosquée énorme construite à côté du logement, le Muezzin nous fissure la nuit bien avant le levé du jour...
Le dernier jour on part
en bateau pour Grupuk, toujours aussi pourri d'après Julien, la
vague est molle malgré la taille, il prend son surf.
Sur le retour, la clef de
son scooteur tombe en roulant, il fait demi tour au logement avec
Céline et le retrouve par chance, tant mieux pour la caution (son
passeport).
L'am, on tente une
dernière exploration dans la baie de Belongas, le spot est bien
orienté pour cette dernière grosse houle et il y aurait des requins
marteaux (cf Lonely Planet). Le trajet est très long, on se prend
une pluie, le dernier chemin est une piste très cabossée, comment
Julien a fait pour trouver ce spot l'année dernière ?
Finalement, la vague est
trop petite et le site ne nous inspire pas pour aller voir les
requins et les raies...
Sur le retour, on se fait bloqué par des enfants avec Céline, ils tentent de me prendre l'apn et ouvrir le sac de Céline, en repartant, je n'ai plus de Téléphone, après une course poursuite avec les enfants qui essaient de le retrouver avant moi, je finis par le retrouver sur le chemin dans sa chaussette grise... ouf ! Après les clefs, le téléphone, on a du bol aujourd'hui, rien peut nous arriver …
Sur le retour on assiste
par hasard à une seconde fête de village, habits traditionnels et
musique nous changent de l'austérité de central Sumbawa. Ici les
plages sont payantes, ce qui est vite pénible comparer aux autres
îles.
Retour au crépuscule, on
termine par un gros poisson grillé pour cette dernière soirée, on
le déguste tranquillement quand le sol se met à gronder, tout
tremble, certaines personnes hurlent, tous les touristes fuient et
laissent leur plat, durant 30 secondes on est debout à bouger les
pieds sur la terre, très impressionnant.
Puis ce sont les
scooteurs, suivis des voitures, des camions et enfin des piétons qui
courent qui fuient la ville pour les hauteurs, un seul mot résonne :
tsunami, la plage est 500m à vol d'oiseau, caché par la mosquée on
ne sait pas si l'eau arrive ?! Bon on fait une croix sur les cartes postales et les cadeaux souvenirs...
Le restaurateur se veut
rassurant, nous explique que le tremblement de terre de 6,8 (qui
passeront à 7) a eu lieu comme dimanche dernier au nord de l'île et
que nous ne craignons pas le tsunami... de plus, la fameuse sirène
n'a pas sonné mais peut être est elle HS avec les coupures de
courant ? Et comment se déclenche t'elle.
Devant tant de question,
je vais dans la rue décidé à interpeller un touriste qui fuit en
courant, je tombe par hasard sur Arthur. « Pourquoi tu cours ?
Mais parce que tout le monde s'est mis à courir ? Tu as vu de
l'eau ? Non mais il paraît que l'eau est montée sur la plage
...ça craint faut se barrer ! »
Bon, que faire, faut il se barrer comme tout le monde ou écouter le restaurateur... on choisit de se remettre à table et finir ce fameux poisson ! Tiago n'a plus faim, il est terrifié et a peur de mourir, …
Arthur pense qu'il
faudrait partir mais reste avec nous, Julien après le poisson mange
une assiette à peine servie à un touriste qui est parti en
courant ! On est les seuls clients ici, quand les flics
demandent au restaurateur de partir...
Julien et Arthur suivent
le restaurateur à son domicile pour qu'il lui rende son passeport
laissé en caution pour les scooteurs. On rentre avec Céline et
Tiago au logement, tous les touristes sont partis se réfugier sur la
colline craignant le tsunami.
La famille des proprio
est resté, il regarde la Mecque à la tv entre 2 flash d'info. Ils
nous disent que l'alerte tsunami donnée par la TV est levée.
En réalité, l'épis
centre était à 10km de profondeur et 18km des côtes nord de
Lombok.
Vers minuit, les
touristes reviennent avec d'autres qui ne veulent pas retourner à
leur logement tout comme Arthur. Il finira pour aller chercher ses
affaires et son scooteur avec Julien. Ils constateront que l'eau
n'est pas montée et que la rue principale n'est pas barrée et que
les gens ont repris leurs activités.
Les rumeurs font bon
train sur internet, trop difficile d'avoir de bonnes informations, si
on rajoute les français qui racontent n'importent quoi... on
pourrait finir par avoir peur. On ne fait trop les malins, Arthur
retourne chez lui, un avion atterrit à 1h du matin, au moins
l'aéroport est opérationnel, contrairement aux coqs qui chantent...
Tous les chiens aboient entre 1h et 2h du matin, avec les 4 fortes répliques... on est bien flippé ! Est ce qu'ils sentent arriver le danger ? (on peut en douter quand on voit le nombre de chiens écrasés sur les routes...) Beaucoup de monde est sorti des chambres (Est ce que le volcan dont la cheminée grimpe à 3700m va rester au repos et ne pas faire comme ses voisins les mois précédents ? le lac là haut va t'il se vider ? y aura t'il un tsunami avec une réplique au sud ?)
6h est vite venu avec le
jour, reste quelques heures avant de quitter l'Indonésie. Le taxi
nous dépose à l'heure et nous souhaite un bon retour.
L'aéroport est bien
rempli, beaucoup de touristes ont été évacués et cherchent à
quitter Lombok. Nous avons déjà nos billets donc moins tendus que
d'autres. Une dernière réplique fera trembler l'aéroport faisant
sortir quelques personnes affolées.
Direction Kuala Lumpur (juste le temps de s'intoxiquer avec un plat pour Julien et de finir de vomir dans l'avion), puis Singapour, la Finlande, Genève puis deux bus et un dernier footing et nous voilà 33h plus tard de retour.
Les informations sont
dramatiques pour Lombok, près de 500 morts quelques jours après et
d'autres tremblements de terre finiront de faire tomber les maisons
déjà fissurées.
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